Si les Geiq ont fait dans la durée la preuve de leur pertinence dans de nombreux secteurs d’activité et sur de multiples territoires, leur faisabilité ne se décrète pas et doit donc être analysée avec objectivité.
La réalisation d’une étude de faisabilité – qui peut faire suite à une étude d’opportunité – est un préalable indispensable à la création d’un Geiq.
Elle peut être portée par une structure locale (association, entreprise, branche ou organisation professionnelle, Geiq…) de trois manières :
- Soit la structure porteuse a toutes les compétences en interne et réalise entièrement l’étude.
- Soit elle décide d’être appuyée par un cabinet de conseil spécialisé.
- Soit elle recrute un(e) chargé(e) d’études qui pourra éventuellement assurer la direction du Geiq par la suite.
Chacune de ces solutions comporte ses avantages et ses inconvénients : le cabinet conseil ne pourra pas assurer la transition lors du démarrage d’activité - ce qui est un vrai risque - mais offrira la possibilité de couvrir plus de compétences lors de la phase d’étude; le chargé d’études pourra avoir tendance à orienter le résultat de l’étude (s’il envisage de devenir le futur directeur) mais il aura été identifié par les différents acteurs et donc assurera un démarrage du Geiq de manière plus fluide.
Nous marquons une réserve importante sur les projets portés par un organisme de formation étant donné le conflit d’intérêts potentiel. En effet, l’une des missions du Geiq étant de négocier les conditions de réalisation des formations avec les organismes, leur mise en concurrence est essentielle.
Nous sommes également réservés sur les initiatives de personnes qui cherchent, au travers de la création d’un Geiq, à créer leur propre futur emploi.
La Fédération Française des Geiq ou ses comités régionaux n’ont pas vocation à réaliser des études de faisabilité. Pour autant, ils ont compétence et vocation à les accompagner.
L’étude de faisabilité permettra notamment de :
- S’assurer que les besoins de recrutement et de formation sur le périmètre d’activité et géographique concerné sont structurels et pérennes.
- Prendre le temps nécessaire pour présenter, expliquer le dispositif Geiq aux entreprises et les mobiliser autour du projet associatif.
- Étudier les conditions de mise en oeuvre du futur Geiq.
Les étapes de l’étude ainsi que les outils proposés par la Fédération Française des Geiq sont détaillés dans le Module 2 du Guide méthodologique pour la création d’un Geiq.
La faisabilité d’un Geiq avérée et les employeurs mobilisés, il s’agira de déterminer les contours de la structure à naître :
- Juridiquement : convention collective applicable, statuts, règlement intérieur adhérents, règlement intérieur salariés, avenants aux contrats de travail, convention de mise à disposition…
- De façon organisationnelle et administrative : process de recrutement et d’accompagnement, ingénierie de formation, suivi des salariés en parcours...
- Economiquement : modalités de tarification, budget prévisionnel, plan de trésorerie...
Les détails sur la modélisation juridique, organisationnelle et économique du futur Geiq sont données dans le Module 3 du Guide méthodologique pour la création d’un Geiq.
De nombreux outils sont également dispensés dans le “Pack porteur de projet” (cf. Etape 2 pour le télécharger)
- Organiser l’Assemblée Générale constitutive
- S’acquitter des formalités administratives
Les premières demandes d’appellation Geiq sont instruites par les salariés de la Fédération Française des Geiq et transmises à la Commission mixte nationale de labellisation.
Celle-ci bénéficie d’un délai de 15 jours maximum pour rendre sa décision.
Coût de l'instruction : 1 500 €.
En cas de refus, un recours est possible en apportant de nouveaux éléments.
En cas d’obtention de l’appellation, l’offre de services de la fédération vous est proposée gratuitement la 1ere année.