Partants du constat que certains métiers du secteur de l’industrie sont en tension car les employeurs connaissent des difficultés à trouver des candidats, et que se priver du recrutement des femmes revient à se priver de 50 % de la population, le Geiq Industrie 29 et Sato Interim s’associent dans le cadre de l’opération “L’industrie, pas sans z’elles !” destinée aux femmes en reconversion ou en recherche d’emploi.
L’industrie fait face à de réelles difficultés de recrutement alors que la part des femmes dans ce secteur n’est estimée qu'à 22,4 %. Les stéréotypes renvoyés par un secteur réputé masculin sont autant de freins qui empêchent de nombreuses femmes de s’orienter vers ces métiers : postes trop physiques, demandant des compétences techniques avancées, peur de ne pas trouver sa place dans un environnement d’hommes, conditions de travail difficiles, etc. Pourtant, l’environnement industriel s’est considérablement transformé : digitalisation des métiers, amélioration des conditions de travail, rémunérations supérieures à de nombreux secteurs d’activité… Mais ces différents facteurs d’attractivité ne suffisent pas à orienter le choix professionnel des femmes vers ces métiers.
L'objectif de cette opération est simple : favoriser la mixité dans les entreprises de la métallurgie en faisant mieux connaître des métiers en tension sur le bassin d’emploi du Pays de Brest. Comment ? En construisant, via un parcours clé en main en quatre étapes, des actions de formation 100 % inclusive qui associent les savoir-faire de deux acteurs de l’insertion professionnelle œuvrant sur le territoire : le Geiq Industrie 29 et Sato Intérim.
L’exemple d’Allison, qui a participé au premier rendez-vous d’information
Virginie BATANY-MOUSTÉROU, responsable du Geiq Industrie 29, a rencontré Allison, péruvienne, 39 ans. Elle raconte : “Pour Allison, l’industrie était un secteur auquel elle n’aurait pas pensé de prime abord. Quand on sort des études, on s’oriente plutôt vers des domaines administratifs, la santé ou encore le secteur tertiaire. Une femme mettra plus volontiers de côté les secteurs de l’industrie et du bâtiment perçus comme des milieux hostiles : conditions de travail, travaux physiques, saleté des ateliers… Cela renvoie l’image d’un milieu technique réservé aux hommes, alors qu’on peut passer à côté d’un métier qui nous correspond ! Ce rendez-vous d’information a permis à Allison de comprendre que dans le secteur de l’industrie, on est aussi amené à travailler avec minutie, en équipe, avec des possibilités d’évolution.”
Virginie relate son parcours : “Après avoir démarré des études en informatique, Allison devient jeune fille au pair aux États-Unis, auprès d’un enfant autiste. Elle retourne ensuite au Pérou pour entamer des études d’infirmière. Elle suit son conjoint dans le Finistère dans le cadre du programme Erasmus et c’est la douche froide : ses deux premières années d’infirmière ne sont pas reconnues en France. Elle s’inscrit donc en prépa concours infirmier afin d’intégrer l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) mais elle échoue au concours d’entrée.” Le couple part alors en Espagne où Allison s’inscrit en formation d’aide-soignante. De retour dans le Finistère, elle travaille pendant dix ans en EHPAD en tant qu’aide-soignante. “Les conditions de travail devenant de plus en plus difficiles, Allison s’épuise et se blesse. En arrêt maladie, elle commence des démarches pour découvrir d’autres secteurs et fait un bilan de compétences.”
Allison comprend alors qu’il faut exploiter ses acquis et les transférer dans un autre métier. “Elle se renseigne tout azimut : assistant comptable, interprète, accueil dans un office de tourisme, assistante dentaire ou encore conductrice de cars. En regardant les opportunités d’emploi, elle voit des offres de chaudronniers, de soudeurs… Mais elle se demande s’il en est capable et ne passe pas le cap. Jusqu’au jour où une collègue de l’EHPAD s’intéresse au métier de soudeur, fait un stage d’une semaine et lui en parle : il n’y a pas de charge lourde, le métier n’est pas si pénible que ça, c’est même moins pénible qu’aide-soignante ! D’ailleurs, sa collègue vient d’intégrer l’AFPA en formation soudure”, complète Virginie. Allison fait une formation de développeuse web mais, après une première expérience professionnelle, elle ne s’y épanouit pas. Elle a besoin de quelque chose de plus concret et enchaîne les forums emploi. Via ses recherches, elle découvre le projet “L’industrie, pas sans z’elles !” : “Ce qui l’a séduit, c’est l’accompagnement que nous proposons via le dispositif Geiq et l’autre visage que nous donnons aux métiers de l’industrie”, explique Virginie. “C’est un dispositif progressif et une opportunité à saisir afin de découvrir plusieurs métiers. Ce projet offre un nouveau challenge à Allison et cette rencontre reflète parfaitement l’objectif du projet tel que nous l’avons pensé avec Sato Interim.”
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