Lumineuse et bien dans ses baskets, Margot fait preuve d’une grande maturité pour son jeune âge. Motivée et déterminée, elle trace les premiers pas de son chemin professionnel, qui a pu prendre corps grâce au Geiq. Car rien n’était forcément évident pour la jeune femme, qui ne souhaitait pas suivre de longues études, sans pour autant savoir comment conjuguer sa passion du sport et son attrait pour l’animation. « Collège puis lycée, où j’ai passé un Bac pro SVPL (Services de Proximité de Vie Locale), j’ai suivi un chemin classique. Je savais que j'aimerais bien ensuite passer un BPJEPS, mais sans trop savoir comment. C’est lors d’un de mes stages effectués pendant mon Bac pro, à la piscine de Moulins, que j’ai eu l’occasion de discuter avec le responsable des sports, Daniel Bellec. Je parlais de mon avenir et il m’a conseillé de me tourner vers le Geiq, puisqu’il était le référent de la formation BPJEPS ! », raconte Margot.
Entretien en visio, tests d’aptitude physique : elle se qualifie aisément pour la poursuite du chemin, qui passe dès la rentrée post Bac par son intégration dans le dispositif, à l’essai pour deux mois, comme tout un chacun. Pourquoi cette période d’essai ? « Il s’agit d’une immersion dans laquelle les candidats passent quatre jours en cours, et le mercredi sur le terrain pour des exercices pratiques. Cela nous sert de couveuse, afin de s’assurer que les candidats sont aptes à encadrer des enfants, car les responsabilités sont importantes. C’est également utile et rassurant pour les structures accueillantes », explique Paul Desjariges, le coordinateur du Geiq Sport et Loisirs Auvergne.
Margot passe sans encombre cette période d’essai et suivra une formation comprenant quelque 1600 heures de cours, entre novembre 2021 et août 2023. Originalité de son parcours : elle est en alternance dans deux structures. Le mercredi elle entraîne et encadre les jeunes pousses de l’EAMYA (Entente Athlétique Moulins-Yzeure-Averne) et les autres jours au sein du CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles). « J’étais notamment au contact de femmes ayant subi des violences… Moi je sortais du lycée, alors nos échanges m’ont apporté énormément de maturité. Ces femmes étaient touchantes, poignantes… Elles avaient besoin de faire de l’exercice, notamment pour évacuer, alors je leur concoctais des séances de marche, cardio, renforcement musculaire, yoga, danse, gym ou sophrologie. J’ai beaucoup aimé travailler avec ce public. Pendant les séances, ces femmes pensaient à autre chose, ça leur faisait du bien et à moi aussi », relate, émue, Margot.
Cavalière confirmée
Une fois diplômée, la jeune femme a effectué divers remplacements dans des centres de loisirs, comme animatrice ou directrice, ou encore du secrétariat de mairie, avant d’avoir l’opportunité d’intégrer le centre social ADEQUAT, à Bourbon-L’Archambault. L’occasion de se voir confirmer son grand attrait auprès des enfants : « J’adore vraiment ce public des 3-12 ans ! Je leur organise plein d’activités sportives, les enfants sont très demandeurs ». La suite ? Margot envisage de passer des modules complémentaires de formation, voire d’allier ultérieurement ses deux passions. En effet, Margot est une cavalière émérite, atteignant le « galop 7 », soit le plus haut niveau. Souhaitant rester dans le milieu amateur, elle participe tout au long de l’année à des concours complets d’équitation, épreuves alliant sauts d’obstacles, dressage et cross. La discipline la plus exigeante qui soit ! « J’ai suivi le chemin de ma mère, qui pratique l’équitation depuis toute jeune. Nous avons trois chevaux à la maison, et j’aimerais bien, effectivement, passer un BPJEPS spécialisé en équitation », révèle la jeune femme. On lui souhaite de concrétiser ce rêve pas du tout inatteignable !
Concernant le Geiq, qui lui a servi de tremplin professionnel, elle ne tarit pas d’éloges : « Je suis vraiment super contente, car le Geiq s’occupe de tout : prise en charge, recherche des structures accueillantes pour l’alternance, suivi, accompagnement… Faire cela seul de son côté c’est super compliqué ! Et le suivi est top ! J’étais super bien entourée aussi dans mes deux structures d’accueil, avec des gens très à l’écoute : Hélyette Poyet au CIDFF, Arnaud Combet au club d’athlétisme, et bien évidemment Paul Desjariges au Geiq. Heureusement qu’ils étaient là ! ». Passer du trot au galop, telle est l’ambition de Margot !