Marathonien de l’engagement associatif

En fin de second mandat à la tête de la Fédération Nationale Profession Sports et Loisirs (FNPSL), qu’il préside depuis 7 ans, Bernard Delorme est un ardent promoteur du développement des Geiq Sport & Loisirs. Pour cet Auvergnat qui a consacré des décennies de sa vie à l’engagement associatif, le dispositif Geiq est parfaitement adapté à l’insertion qualifiante de bénéficiaires, dans un secteur d’activité qui souffre cruellement de manque de personnels qualifiés.

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Autant qu’il s’en souvienne, Bernard Delorme a toujours eu des engagements associatifs. En premier lieu comme simple bénévole et pratiquant sportif, avant d’endosser diverses responsabilités. Son domaine de prédilection : le tir sportif, dans lequel il a notamment été président départemental, puis de ligue, siégeant au bureau fédéral de la FFT, exerçant même des fonctions d’arbitre international au plus haut niveau. « Dès le début des années 1990, j’ai rapidement adhéré au nouveau dispositif mis en place par le ministre de l’époque, Roger Bambuck, qui s’appelait alors "profession sport". Celui-ci visait à former des professionnels, notamment des animateurs, des entraîneurs et des encadrants tout en luttant contre la précarité de l’emploi dans ce secteur », retrace Bernard Delorme.

Adhérant à la FNPSL au début des années 2000, il en devient le trésorier, puis est ensuite élu à la présidence, en 2019. Ce poste de trésorier semblait naturellement échoir à ce comptable de formation qui avait, avec un associé, créé leur propre société. « J’ai eu une vie professionnelle chanceuse, puisque notre affaire marchait bien. Lorsque mon associé, plus âgé que moi, a décidé de prendre sa retraite, j’ai saisi une belle opportunité qui se présentait à moi : la société a été vendue et j’en ai profité pour mettre également un terme à mes activités professionnelles, bien que plus jeune. J’avais 52 ans, c’était il y a 20 ans, et j’ai alors choisi de me consacrer à mes engagements associatifs ! »

Son idée, une fois élu à la présidence de la FNPSL, était de professionnaliser les secteurs du sport et des loisirs, par l’insertion et la formation. « Le dispositif mis en place par les Geiq était idéal pour cela, notamment grâce à l’accompagnement total des démarches administratives, les formations, le tutorat. Nous avons donc pris contact avec la Fédération Française des Geiq afin de voir ce qu’on pouvait mettre en place ensemble. L’idée était également de nous faire bénéficier de nos expériences communes. C’est ainsi qu’en 2019 une étude de faisabilité était lancée par le ministère, avant une expérimentation en Auvergne. Il a fallu expliquer, convaincre nos adhérents car rien n’existait en sport et loisirs via un dispositif comme les Geiq. » Quelles qu’aient pu être les réserves ou questionnements des uns et des autres, les réponses ont rapidement été apportées, dans un secteur d’activité en forte tension d’emploi, notamment des animateurs et éducateurs sportifs. « Les Geiq ont un gros réseau et beaucoup d’expérience donc, très rapidement, nous avons pu montrer la pertinence de notre collaboration. Depuis 2019, ce sont une dizaine de Geiq qui ont été créés. Des études sont lancées en Normandie, Occitanie, Val de Loire, ainsi qu’en Corse, Guadeloupe et Martinique », se réjouit Bernard Delorme.

Aujourd’hui, les premiers résultats sont là et sont encourageants, dans un secteur à peine défriché mais qui semble prometteur. À la plus grande satisfaction de Bernard Delorme qui, en vrai marathonien de l’engagement, sait combien il est capital de savoir doser son effort pour terminer en finisher et voir la ligne d’arrivée.